Alain et l'apiculture

Merci du conseil, Alain.

En général, je prends du miel, made in Plouédern, issu des ruches d'une de mes connaissances et du miel du Rouve, où chacun sait les abeilles sont heureuses de butiner. Après, c'est le gout qui me guide, c'est un peu comme le vin. Le prix n'est pas un critère en ce qui me concerne car quand on aime, on ne compte pas, même s'il faut parfois se serrer la ceinture quelques temps, mais là, je ne parle pas du miel.

Pour parler d'autres dangers, il y a aussi le frelon asiatique, qui n'épargne pas que les abeilles.

BZH

Il y avait un film très documenté sur la 5 hier soir, (il était déjà passé la semaine dernière) qui traitait justement des miels chinois frelatés et à contrario de certains miels Marocains très prisés mais plus exploités, intéressant. Ce film abordais les ruches en ville, dans les grandes villes comme Paris et il en résultait que d'après les analyses faites par leur laboratoire le miel ne contenait pas plus de produits toxiques qu'ailleurs en France. C'est ce que Francis a constaté avec ses deux ruches en pleine ville, avec en plus une mortalité voisine de zéro.
Avant de faire le traitement à l'amitraz de ma ruche j'ai donc prélevé le miel avec l'aide de RayonsX qui pour la circonstance avait sorti son materiel perso qui le fait ressembler un peu à un émir...

Sur ces cadres de hausse, les seuls qui sont utilisés pour la récolte, il peut y avoir plus de 2kg de miel...








La centrifugeuse a bien sûr été utilisée mais cela n'a pas été une mince affaire, mais quel plaisir de voir couler le miel ensuite!





ce miel sera bien sûr ensuite filtré afin d'éliminer les morceaux de cire (opercules visibles sur l'image) et stocké avant d'être consommé

Sur les images ci dessus on aperçoit les cadres du corps de la ruche (cadres qu'on ne récolte pas), qui sont plus grands et plus nombreux (10 cadres).
Comme je devais traiter la ruche contre le Varoa,j'en ai profité pour recentrer les cadres et faire ainsi une inspection générale au cours de laquelle je n'ai rien trouvé d'anormal (mais mes connaissance sont très limitées car je débute....)
J'ai donc sorti tous les cadres un par un et remis en place dans le même ordre et même sens (très important semble t il) et j' ai fini par découvrir la reine....(celle qui a de gros yeux...d'où peut être l'expression "faire les gros yeux"...Blajoux pourra expliquer cela à ses élèves)
Là elle pond une larve dans chaque alvéole...si tout va bien et si elle n'est pas trop vieille




malheureusement comme j'étais seul, je n'avais rien sous la main pour la marquer (une petite tache de vernis coloré sur le dos), j'avais le cadre dans une main et l'appareil photo dans l'autre (je l'ai déjà dit, il nous manque une troisième main!) et je ne voulais surtout pas la perdre en la faisant tomber où la blesser par des manutentions brusques et hasardeuses.

en regardant bien on peut apercevoir au fond des alvéoles les larves qui baignent dans le liquide nourricier qui leur est distribué par les abeilles




d'autres cadres du corps de la ruche contiennent les réserves de miel et de pollen pour l'hiver, les abeilles s'activent à les remplir





j'ai constaté avec plaisir que non seulement ma colonie était douce et pas agressive mais que aussi elle était propre et nettoyeuse car le fond de la ruche qu'on aperçoit ici, est nickel





les deux bandes de produit anti-varoa (là elles me semblent un peu trop éloignées, peut être vais je les rapprocher afin qu'elles soient bien au contact du couvain). Tant que la température est douce on peut encore ouvrir la ruche, ensuite il vaut mieux éviter afin de ne pas refroidir le couvain.

Merci Alain pour toutes ses photos et ses explications,ca donne envie d avoir des ruches mais après il faut passer le cap et là c est une autre histoire .
Denis

Très intéressant. Il faut un peu de temps pour s'occuper des ruches et seule la passion permet de le faire, car quand on s'occupe d'animaux, on ne peut les laisser tomber. tu as parlé de miel, de pelotes de pollen, à quand l'hydromel du CML?

BZH

De l'hydromel on en a bu hier chez les parents de Duf au Celier de Luc où notre trésorier a ses racines...enfin pas vraiment de l'hydromel mais un vrai Apremont savoyard dont j'ai abusé sans vergogne. Francis lui était au rouge. On a bien sur parlé apiculture puisqu'on avait la chance d'avoir deux apiculteurs chevronnés sous la main.





Après avoir récupéré une fois de plus une foule de matériel donné par Francis et quelques hausses chez Duf nous sommes allés faire un petit pèlerinage dans le village où le père de notre trésorier a bâti une fontaine






Duf songe là à son enfance où il s'ébattait dans cette rivière, la maison de sa grand mère est visible au fond

Je réponds là à Denis qui dit plus haut que "l'envie est peut être là mais qu'il faut ensuite passer le cap". Certes il ne faut pas se lancer là dedans en aveugle, RayonsX qui nous a rejoint dans cette aventure en sait quelque chose puisqu'il a eu durant des années une ruche (un essaim arrivé chez lui par hasard) et que par manque d'aide et d'infos il l'a laissée péricliter.
Il est sûr qu'il faut un minimum de formation (nous avons la chance d'avoir Francis qui veut bien jouer le rôle de conseiller technique ainsi que le père de Duf), les infos sur le net sont aussi précieuses mais insuffisantes et c'est pourquoi, une fois que cette expérience sera lancée, nous organiserons des mini stages de vulgarisation car rien ne remplace la pratique (les fameux travaux pratiques qui ont jalonné notre scolarité)...mais nous reparlerons de tout cela.
Ce qui est sûr c'est que au printemps, les ruches seront prêtes, en place et que chacun (nous sommes actuellement cinq) sera responsable d'une.

Un petit article glané avec la lozère nouvelle pour Alain La Pique euh non ALAIN L'APIC..... crecrecre

merci pou les photos, je ne les avais pas vu étant donné que j'étais complètement déconnecté

depuis une semaine, et avec le dernier week end passé au Rouve, la reprise ce matin fut très très

dure, je n'arrivais plus à allumer mon ordi. Peut être un vieux reste de verveine .........

Reportage super intéressant sur l'apiculture et la Lozère sur Des Racines et des Ailes(des passages au Pont de Montvers et aux alentours de Florac) ce soir j'imagine que vous n'avez pas raté cela amis Lozériens.

françois

Absolument, je n'ai pas raté. Il faudrait 500 émissions pour connaître les cévennes. on a vu le chateau de PORTES, je le connais bien car c'est une halte quand je monte à Langogne ( c'est à peu près à mi chemin ), et c'est vrai que j'ai vu petit à petit sa restauration, travail formidable. Quand à l'apiculteur de St frézal de Ventalon, c'est juste à côté du Rouve. Enfin qu'elles sont belles ces cévennes, qu'elles soit gardoises, lozériennes, ou héraultaises.

Bonjour.

Je n'ai rien raté non plus: magnifiques paysages, art de vivre,belle conservation du berger 83 ans, si j'ai bien entendu: le "bonheur est en LOZERE".

BZH

Nous en avons parlé ce matin avec Francis à qui j'ai rendu visite...il est moins enthousiaste, trouve que l'apiculteur est un peu trop harnaché scaphandrier et que sentir la chaleur de l'essaim par imposition des mains est un peu curieux. (Francis est titulaire d'un diplôme d'apiculture passé à l'Ecole d'Agro de Paris). Je monte avec lui vendredi matin en Lozère chercher la ruche tronc qu'il me cède (vide bien sûr, car transporter une ruche tronc habitée ne doit pas être des plus aisé), départ de Nimes 7h, si Duf veut venir.....

petite visite à ma ruche unique et préférée:
(où je m'aperçois qu'il est grand temps de faire mon régime d'hiver sinon je ne vais plus rentrer dans ma combi de ski, je plaisante, cela m'a passé le ski, depuis longtemps)...eh oui ma pauvre dame, à chaque âge ses plaisirs!



pour ceux qui suivent et regardent ce fil, j'ai déplacé et rapproché les lanières anti varoa (sur les conseils de Francis)


je leur donne là à "lécher" les restes de désoperculation de la fois dernière


les abeilles lèchent car elles ont une langue (plusieurs langues en fait, plusieurs lanières liées entre elles, comme un pinceau)

là je vous fais un petit numéro de cirque sans filet, histoire de montrer à Bzh ce qui l'attend s'il vient faire un stage...










langue de l'abeille sur celle du milieu, l'abeille n'a pas de mandibules mais lape et aspire avec sa langue




pas de gants peut être mais la voilette est indispensable car elles viennent systématiquement s'emmêler dans mes cheveux (elles n'ont pas une très bonne vue), c'est aussi indispensable pour ceux qui portent des lunettes car elles risquent de se pièger entre le verre et l'oeil...comme j'ai les cheveux longs et des lunettes!!
Avez vous remarqué comme elles sont velues?...je suis sûr qu'elles doivent chanter "j'ai du poil aux pattes...."
Je ne pourrai malheureusement pas me rapprocher davantage avec le matériel en ma possession pour l'instant car la lentille du macro touche les abeilles...bonnes filles elles s'écartent mais je sens bien que je dérange.

Bravo Alain, tu devrais être du prochain reportage de l'émission "des racines et des ailes" sur l'apiculture, pendant ce temps moi je fais de la confiture de coings et j'ai la visite de frêlons et autres bêtes piquantes, c'est désagréable (il fait tellement beau que je prépare mes fruits dehors).

Superbe Alain tes photos, j'en ai le miel à la bouche !!!!!!!!!

Bonsoir.

Un de mes clients m'a conseillé ceci pour éviter les piqures: prendre une paire de gants mapa et y coudre de la toile qu'on rabat sur les manches et ainsi les mains sont à l'abri.

BZH

Pourquoi diantre veux tu qu'elles cherchent à te piquer??? tu le vois bien sur les photos réalisées sans trucages , elles ne font même pas attention à toi. Il faut simplement veiller à ne pas les pincer, les coincer (si par exemple vous attrapez la cuillère à miel par le manche avec des abeilles dessus, sûr qu'au moment de se faire écraser elles vont piquer)...de toute façon c'est bon pour les rhumatismes, les douleurs diverses et le venin d'abeille est de plus en plus utilisé (apithérapie je crois) dans les médecines nouvelles qu'on redécouvre actuellement.
Par contre si tu arrives harnaché comme un mammouth, là elles vont te voir arriver de loin, te "sentir" car elles vont renifler tes phéromones de Breton qui a peur...et cela va les exciter (mets toi à leur place, c'est pas tous les jours qu'elles rencontrent un Breton à la peau tendre....les moustiques tiennent aussi le même discours je crois)

J'ai de la sympathie pour les abeilles, un peu moins pour les moustiques et les guêpes. c'est vrai qu'en général elles ne sont pas agressives, de là à les caresser dans le sens du poil?!? Je veux bien tenter l'expérience cet été. Je me désinfecterai avant usage, les bretons, ça sent l'iode et les algues vertes, voire le mazout, il ne faudrait pas que les guêpes du Rouve y soit allergiques.

BZH

l'enfumage est la première mamelle de l'apiculture. Cela se pratique avec un appareil ancien appellé enfumoir dans lequel on fait brûler, des copeaux, des pommes de pin sèches, des granulés de bois ou des tiges de lavande. L'allumer (papier journal et carton ondulé) est tout un art ainsi que le maintenir en état le plus longtemps possible (comme la pipe à l'époque), le tout étant que la fumée ne soit pas trop chaude afin qu'elle ne brûle pas les ailes des abeilles. La fumée, à contrario de chez les indiens sioux n'est pas un signal, elle les brouille au contraire et empêche les communications entre les abeilles, d'où une certaine désorientation de la part de celles ci, un manque d'échanges avec leur reine et elles se laissent dévaliser sans broncher. Si Babar l'ours des livres de notre petite enfance avait au préalable enfumé la ruche avant d'y puiser goulûment, il ne se serait pas fait piquer ni poursuivre par l'essaim en furie....
Là notre grand maître Francis, qui est toujours bras nus (parfois même en short), observe le bon déroulement des opérations (transfert d'une ruche dans l'autre)...à noter sa coquette voilette dont il ne se sépare pas (je crois qu'il l'a fabriqué lui même) et sa présence placide au milieu d'un tourbillon d'insectes. Francis n'est pas très enclin à acheter tout fait, il préfère s'approprier en fabricant de ses propres mains, même l'outillage (son lève cadre, son enfumoir en cuivre cabossé qu'il a récupéré contre trois fois rien dans une brocante... le mien m'a coûté une bonne trentaine d'euros, l'avantage est qu'on ne peut se brûler grâce à la protection métallique qui l'entoure...à voir lorsque vous achèterez le votre, car il existe moins cher sans protection).

Je ne sais pas ce qu'Alain met comme mélange dans son enfumoir,mais ce ne sont surement pas des tiges de lavande...en tout cas,ça marche aussi chez homo érectus:"elle les brouille au contraire et empêche les communications"(brouiller l'écoute?),"d'où une certaine désorientation"(ben tiens...) "de la part de celles ci, un manque
d'échanges avec leur reine et elles se laissent dévaliser sans broncher."(=Madame est partie s'acheter une petite robe,les abeilles n'étant pas sa tasse de thé...).
Ne commentons pas le passage équivoque "...est tout un art ainsi que le maintenir en état le plus longtemps possible (comme la pipe à l'époque)",rappelons-lui juste avant que les effets ne se dissipent que Babar l'ourson,bien connu pour sa trompe(tout lien avec la citation précédente ne serait qu'une coïncidence involontaire,etc.)n'a pas grand chose à voir avec Winnie l'éléphant et ses copain Bourriquet et Tigrou.Pour la peine,je t'envoie illico un coloriage!

La prochaine fois,Alain,je te conseille ce type de protection en lieu et place de ta seyante voilette:

Pour le coup,et avec cet accoutrement,tu vas avoir de faux airs de Babar!

J'adore lorsqu'une main féminine me gratouille la trompe.... mais ne nous égarons pas.
Effectivement je m'a trompé, c'est bien Winie l'ourson et Babar l'éléphant, c'était un peu loin dans mes souvenirs mais vous aviez rectifié de vous même avant que ce faux frère de Blajoux ne vienne vous rappeler que je suis en train de perdre mes neurones, plusieurs centaines de milles ou millions chaque jour parait il, (je jette un oeil sur le stock, ouf ça va je peut tenir encore un temps) mais comme vous autres d'ailleurs ce qui me réjouit grandement......
Je viens de passer boire l'apéro chez Francis (je lui ai ramené la ruche qu'il m'avait prêtée) et nous y avons longuement discuté apiculture of course mais aussi des mérites du petit whisky avant le repas (tout en sirotant un petit Aberlour arrivant tout droit d'Ecosse).

L'ABERLOUR (que j'affectionne aussi) qui nous mène tout droit au Spey Cast et à ton reportage halieutique écossais, ALAIN!!!!!

BZH